Le fabricant de Barbie va supprimer des emplois et fermer des usines

Le groupe Mattel, fabricant de jouets et notamment de la célèbre Barbie, prévoit des suppressions d’emplois et des fermetures d’usines après des pertes lourdes au troisième trimestre.

Le fabricant de jouets américain Mattel a annoncé jeudi une nouvelle cure d’austérité, prévoyant des suppressions d’emplois et des fermetures d’usines afin d’économiser en tout 650 millions de dollars (soit 559 millions d’euros) lors des deux prochaines années.

Une « réduction des effectifs globaux »

Le propriétaire de la célèbre poupée Barbie a également décidé de suspendre le versement du dividende au quatrième trimestre, une mesure qui pourrait lui permettre d’économiser 50 millions de dollars (soit 43 millions d’euros) supplémentaires. La restructuration annoncée va entraîner « une réduction des effectifs globaux », a déclaré le directeur financier Richard Dickson, lors d’une conférence téléphonique.

Suppression de postes, d’usines et de certaines marques

Mattel prévoit de simplifier son processus de prise de décision, en éliminant des postes de managers intermédiaires jugés « superflus » et va également fermer des usines, réorganiser sa chaîne logistique et se débarrasser de 40% de ses marques pour ne se concentrer que sur des produits phares tels Barbie et les jeux pour bébés et d’éveil Fischer-Price. La société, qui avait déjà un programme d’économies de 200 millions de dollars en cours, suspend également le recours aux consultants externes et aux CDD.

Améliorer les marges

« Le but est d’avoir une structure de coûts adaptée pour améliorer nos marges », a tenu à souligner Margaret Georgiadis, arrivée à la tête du groupe en février. Cette cure d’austérité intervient au moment où le groupe a essuyé une perte nette de 603,3 millions de dollars (soit 519 millions d’euros) au troisième trimestre achevé fin septembre.

A découvrir :  Pourquoi les compagnies aériennes ajoutent-elles autant de vols de correspondance aléatoires ? Blâmer le plan de secours américain - Skift

Un groupe en difficultés

« Notre performance du troisième trimestre est clairement décevante », a reconnu la dirigeante. La plupart des marques ont connu un passage à vide : les ventes de Barbie ont baissé de 6%, celles de Fischer-Price de 15%. Les recettes des produits American Girl ont plongé de 30% et celles des jeux de construction (Mega Bloks) ont dévissé de 29%.

Quant au distributeur Toys « R » Us, qui a déposé récemment son bilan, il vendait les jouets Mattel dans ses magasins à travers le monde et avait ainsi contribué pour 11% aux ventes totales en 2016. Au moment de sa banqueroute, il a annoncé devoir 135,64 millions de dollars (soit 116 millions d’euros) au fabricant de jouets.

Se redynamiser à travers le numérique

Mattel a toutefois promis jeudi que ses ventes allaient se « stabiliser » au quatrième trimestre, « ce qui va se traduire par une baisse d’environ 5% des ventes annuelles comparé à 2016 », a assuré Richard Dickson, le directeur financier.

Margaret Georgiadis, qui a travaillé chez Google, a promis jeudi que Mattel allait renforcer son offensive dans le numérique, en mettant l’accent sur les jouets connectés et en se renforçant dans les jeux vidéo pour redynamiser les ventes. L’une de ses premières initiatives a été de faire évoluer le look de Ken, le célèbre fiancé de Barbie au brushing impeccable, qui apparaît désormais en trois morphologies : « mince » (slim), « costaud » (broad) et « classique » (original).